Un jour on demandait à Anaxagore :
« Pourquoi vis-tu ? – Pour regarder, dit-il, les astres. Supprime le ciel, je ne suis plus rien »
Chalcidius (IVe siècle)
Journal de bord de l’archigraphe Heath Huston – 1er février 3303
Nous sommes en route pour Colonia, l’Arcadia tient la cadence des suralimentations soutenues du moteur à distortion auprès des étoiles à neutrons. Nous avons prit le temps de faire quelques réparations de fortunes la nuit dernière. L’équipage a même repeint certaines plaques de la coque extérieure. Je pense que nous y arriverons cette nuit voir demain au plus tard si nous ne croisons plus d’étoiles carbonées ou de géantes de classe III.
J’en profite pour retranscrire mes flashs de cette constellation inconnue. Je ne l’avais pas remarqué les premières fois, mais à chaque nouvelle apparition, je discerne de nouvelles formes. Un symbole revient presque à chaque fois, il est symétrique et ressemble à un labyrinthe ouvert, en son centre un point, d’où part quatre chemins. Quatre, ce chiffre a un grand nombre de significations. Une recherche dans la bibliothèque universelle m’a donné un début d’idée :
Même si ma recherche n’est pas celle de Dieu, je cours néanmoins après ses lumières…
FIN DE TRANSMISSION
Il me semblait pourtant vous avoir interviewé pas plus tard que ce matin : je constate qu’effectivement vous m’aviez “presque” tout dit Archigraphe ! Je ferai bon cœur contre mauvaise fortune mais vous m’aurez constamment sur le dos dans l’attente de quelques précisions relatives à vos flashs. Il me semble tout aussi fair-play de vous en aviser au préalable.
Vous serez la première informée Druuna.