Entretien avec le Mentor Ivard
Col Sector PG-G b26-4 se développe sous l’égide de la division Pytheas, soulevant interrogations et débats. Entre choix stratégiques, sécurité et impact environnemental, le Mentor Ivard éclaire les ambitions et défis de ce projet d’envergure.
Bonjour Commandeur, … Capitaine, … Mentor?Je dois bien vous avouer que nous sommes un peu perdus. Récemment, le Mentor Phoenix a même parlé de vous en évoquant « Docteur Ivard ». Comment doit-on vous appeler ?
Oui, je comprends que cela puisse prêter à confusion. Formellement, je suis un Mentor de la division Pytheas.
Je tiens toutefois à préciser que je n’usurpe pas le grade de Capitaine, bien que ce titre soit plus courant dans les rangs des Serpentards ou de la XIIl, que dans notre division. Ce grade m’a été octroyé par notre Gouverneur Kadima Kalgar pour faciliter l’accomplissement d’une mission délicate à Hipparque : la mission Remontada et son volet militaire Astartes Ultra. L’autorité conférée par ce titre n’était pas de trop pour mener à bien cette opération, qui dépassait largement le cadre de mes fonctions habituelles au sein de Pytheas.Certains ont gardé l’habitude de m’appeler Cap’taine, notamment le Mentor Mads, que nous appelons entre nous « Scotty », mais aussi le Gouverneur Kalgar et même le Capitaine Bekir m’appelle parfois ainsi. Je prends cela comme une marque d’affection, un souvenir de cette mission longue et difficile dans la bulle de Colonia, où nous avons travaillé et combattu ensemble.
Quant au terme de Docteur, utilisé par mon ami Phoenix, je pense qu’il s’agit là d’une petite boutade, une plaisanterie, car je ne suis pas docteur. Je pense qu’il voulait marquer là, le fait que je suis plus un scientifique, qu’un soldat, ce en quoi il n’a pas tout à fait tort.
Mais au final, appelez-moi comme vous le souhaitez. »
Merci pour ces éclaircissements, Commandeur. Votre parcours et les appellations qui vous entourent témoignent d’une histoire riche et de liens forts au sein de la Guilde.
Venons-en maintenant à l’avenir de Col Sector PG-G b26-4. Ce système est souvent décrit comme un futur pôle industriel, un profil que l’on aurait davantage attendu sous la bannière de Velorum, spécialisée dans l’exploitation et la production. Pourquoi avoir choisi de développer cet axe sous Pytheas ? Quels sont vos objectifs à long terme pour ce système ?
Pour bien comprendre mes objectifs concernant l’avenir de Col Sector PG-G b26-4, il est essentiel de revenir sur les objectifs plus larges de la Guilde.
Notre Archigraphe, Heath Huston, nous a demandé d’établir de nouveaux sièges pour chacune des divisions de LGC. L’arrivée de la Conseillère Nakato Kaine dans nos systèmes historiques a certainement joué un rôle dans cette décision, mais je laisserai notre Archigraphe s’exprimer sur ce point.
Le choix du système qui accueillera le siège de la division Pytheas n’a pas encore été totalement arrêté. Cependant, nous savons que ce développement nécessitera d’importantes ressources. Nous avons donc décidé d’anticiper ce besoin en développant nos propres capacités industrielles.
Certes, ce domaine relève habituellement du Velorum, mais cette division est déjà largement sollicitée, entre la gestion de son QG à créer et l’assistance qu’elle apporte aux autres divisions pour leur développement. Il était donc stratégique pour Pytheas de prendre en charge son propre approvisionnement.
Ainsi, oui, Col Sector PG-G b26-4 est bien un système industriel, mais son objectif premier est de servir au développement futur de la division Pytheas.
Je comprends, toutefois, le Mentor Phoenix a récemment affirmé que Col Sector PG-G b26-4 ne pouvait pas, en l’état actuel, être considéré comme un modèle de développement sécurisé, pointant du doigt l’absence d’infrastructures militaires suffisantes.
Quelle est votre réponse à cette critique ? Avez-vous prévu des mesures pour renforcer la défense du système ?
D’abord, je ne prends pas cela pour une critique, c’est un constat. Il n’y a, à l’heure actuelle, aucune infrastructure militaire dans ce système, qui n’a d’ailleurs pas vocation à être un modèle ou une recette à suivre pour l’établissement de colonies futures.
L’allocation des ressources est fonction de la situation, et il n’y a pas de danger imminent. Pour autant, la sécurité n’est pas absente de notre réflexion. Une installation de communication est d’ailleurs en chantier afin de permettre un système d’alerte efficace.
De plus, même s’il n’a pas les capacités guerrières d’un porte-flotte comme le Galactica, le Grèbe est présent dans le système et est parfaitement en mesure d’intervenir en première ligne, laissant ainsi le temps à des moyens plus lourds de se déployer si le besoin s’en faisait sentir.
Je vois, vous misez donc sur une approche pragmatique, en adaptant la défense du système aux risques réels plutôt qu’en déployant d’emblée une force militaire lourde. Cela dit, certains observateurs pourraient considérer cette approche comme risquée, surtout dans un secteur en plein essor où les convoitises ne manqueront pas… Nous suivrons donc avec attention l’évolution de ces infrastructures de sécurité.
La sécurité n’est pas le seul point qui inquiète les observateurs extérieurs ; la Professeure Éliane Vorn s’est inquiétée des conséquences écologiques que pourrait entraîner l’exploitation industrielle du système. Comment conciliez-vous le développement économique avec la préservation de l’environnement ? Des mesures spécifiques sont-elles prévues pour limiter l’impact des activités industrielles ? »
Il est évident que toute activité industrielle comporte des risques pour l’environnement. En tant qu’exobiologiste confirmé, je suis bien placé pour en mesurer les enjeux. Cependant, il faut savoir faire la part des choses entre une préoccupation légitime et une exagération opportuniste.
La Professeure Vorn alerte sur des dangers réels, mais largement montés en épingle. Plutôt que de proposer des solutions concrètes ou de travailler avec nous à l’élaboration de protocoles adaptés, elle semble bien plus préoccupée par le tapage médiatique qu’elle peut générer autour de sa personne. C’est regrettable.
Notre division ne rejette pas la question environnementale, bien au contraire. Nous sommes conscients des impacts potentiels et nous nous assurons que le développement du système soit maîtrisé et mesuré. L’objectif n’est pas d’exploiter Col Sector PG-G b26-4 jusqu’à l’épuisement, mais d’en faire un centre industriel durable, capable de soutenir nos ambitions sur le long terme. J’aurais préféré que la Professeure Vorn mette ses compétences au service de cette réflexion, plutôt que de s’enfermer dans une posture alarmiste.
On ne pourra pas reprocher à la division Pytheas de ne pas avoir conscience des enjeux. Mais encore faut-il que cette conscience se traduise en actions concrètes, et que les engagements pris aujourd’hui se maintiennent lorsque l’industrialisation du système atteindra son plein régime. L’histoire nous a trop souvent montré que les impératifs économiques finissent par l’emporter sur les préoccupations écologiques…
Quoi qu’il en soit, Commandeur, cet échange aura eu le mérite d’éclairer certains points et de clarifier vos intentions pour Col Sector PG-G b26-4. Reste à voir comment ce projet évoluera dans les mois à venir. Pour nos lecteurs, nous suivrons cela de près.
Un dernier mot pour conclure cet entretien ?
Nous sommes explorateurs avant tout. Chaque monde sur lequel nous posons le pied est une nouvelle page à écrire, et c’est à nous de choisir si nous en faisons un chef-d’œuvre ou un simple brouillon de plus, abandonné à l’oubli.
Je ne prétends pas avoir toutes les réponses, mais je sais que Col Sector PG-G b26-4 a un rôle à jouer dans notre avenir. Ce que nous construisons ici ne doit pas être seulement efficace, mais aussi durable. Nous ne pouvons pas répéter les erreurs du passé, ni sacrifier l’avenir à l’autel de la productivité immédiate.
Quant aux critiques et aux doutes, ils sont bienvenus. Ils nous forcent à rester vigilants et à nous améliorer. Mais il faut aussi savoir faire la différence entre un vrai débat et du bruit médiatique. Nous avancerons avec ceux qui veulent bâtir, pas juste commenter.
Sur ce, j’ai du travail qui m’attend. Merci pour cet échange.
Que dire de plus ?